Dans le précédent épisode, Paco a eu beaucoup de mal à préparer sa valise et il a bien failli emporter toute sa chambre. Aujourd’hui, c’est le grand départ, mais tout ne va pas se passer comme prévu.
– Tout le monde est prêt ? Nous n’allons pas tarder à partir ! lance joyeusement la maman de Paco en nouant son écharpe.
– Moi je suis prêt ! J’ai tellement hâte. On va partir avec la baleiiiine ! C’est vraiment bien, s’exclame Paco en sautillant sur place, les yeux pétillants.
– Eh bien, allons-y alors ! On a rendez-vous à dix heures pétantes à la voie 3 de la gare Banquisette, précise Touronchon, consultant son carnet d’organisation comme un chef d’expédition.
– Oui, on y va ! En plus il y a Olga qui nous attend là-bas pour nous dire au-revoir, ajoute Paco, pressé de croiser sa bonne camarade de classe qui ne peut malheureusement pas être du voyage..
Toute la famille se met en route pour rejoindre la gare de la Banquisette afin de retrouver la baleine et d’entamer le voyage. Là-bas, ils retrouvent Olga.
(On entend tout le monde dire bonjour à Olga)
– Coucou les amis ! J’aurais tellement aimé partir avec vous pour découvrir la France mais bon, moi je passe Noël ici, confie Olga avec un brin de nostalgie dans la voix.
– Ne t’en fais pas Olga, je suis sûr que tu auras l’occasion d’y aller un jour ! répond Paco.
– Eh regardez ! Vous avez vu ce qu’il y a écrit sur le panneau ? s’écrie soudain Touronchon, les sourcils froncés.
– Je suis malade et je ne pourrais pas assurer le voyage. Signé la baleine de la voie 3, lit lentement Toudoucette, le souffle court.
– Nom d’une sardine grillée ! J’ai peur que nous ne puissions pas partir, s’inquiète Touronchon.
– Ah non, ce n’est pas possible ! Je dois participer à la grande finale du concours, s’alarme le papa de Paco visiblement contrarié.
– Peut-être qu’on pourrait se mettre tous sur des tapis et se laisser porter par les courants froids ? propose Toudoucette.
– Cela me paraît un peu dangereux Toudoucette ! répond Froussou apeuré.
– Attendez une minute… dit Olga en tapant son front comme si elle venait d’avoir une idée de génie. Et si vous y alliez en traîneau ? Un traîneau qui vole !
– Je ne vois pas comment on pourrait faire voler un traîneau ! rétorque le papa de Paco, les pieds sur terre.
– Pourquoi ne pas demander aux oiseaux ? Ils sont nombreux dans le coin et en se mettant tous ensemble, ils pourraient peut-être faire voler un traîneau, non ? explique Olga avec optimisme.
Tout le monde la regarde bouche bée.
– C’est… une idée folle… dit Touronchon emballé par la proposition.
– Personnellement j’adore ! enchaîne Paco en sautant de joie.
– Mon chéri, je sais ce que tu penses de tout cela. Ça te paraît totalement impossible. Mais peut-être que cela pourrait marcher non ? Demandons aux oiseaux comme le proposent les enfants ! Tu es d’accord ? questionne la maman de Paco en se tournant vers son mari.
– Bon d’accord, essayons !
Ni une ni deux, ils se mettent en route vers la falaise aux oiseaux où se déroule, au même moment , un grand concours de chant.
– Pardon de vous interrompre ! crie Touronchon. Nous avons une faveur à vous demander…
Après de longues discussions et un duo musical improvisé par Paco et Olga pour amadouer le chef des goélands, une ribambelle de volatiles accepte la mission : tirer un traîneau jusqu’en Alsace. Très rapidement, Paco et sa famille les conduisent au hangar à traîneaux, les harnachent avec de petits lacets, des bouts de ficelle et même l’écharpe infinie dégotée par Froussou et bientôt, tout l’équipage est prêt à s’envoler.
– Attachez vos ceintures, c’est partiiiii ! crie Paco.
– Décollage dans 3… 2… 1…! lance Touronchon.
Et là, comme par magie, le traîneau décolle et s’envole dans les airs tiré par une multitude d’oiseaux.
– Wouhouuuu ! On voooole ! se réjouit Paco.
Au loin, la banquise est déjà toute petite et les nuages se transforment en barbe à papa géante. Les oiseaux se mettent à chanter tous en chœur pour se donner du courage.
– Par-delà les flots, vers les bretzels et le jus de pomme chaud…
Paco regarde en bas. La Terre semble immense. Il se tourne vers sa maman.
– Tu te rends compte qu’on vole grâce à des oiseaux ?
– Oui… c’est si beau de voir combien la vie se transforme quand nous nous rendons service les uns les autres… Tous ces oiseaux sont solidaires avec nous et il faut s’en inspirer !
– C’est vrai…
– Mais je te rappelle que nous volons aussi grâce à l’imagination d’une petite Olga qui croit aux solutions les plus improbables. Tu sais mon chéri, il ne faut jamais cesser de croire en nos rêves et toujours veiller à conserver notre cœur d’enfant, c’est un secret qui conduit au bonheur… répond-elle en lui caressant la tête.
Dans le prochain épisode, Paco et sa famille vont s’approcher de la destination tant attendue mais voilà qu’ils vont être un peu déroutés dans leur plan…