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Ce soir, après le dîner, Paco aimerait beaucoup aller regarder les étoiles avec Touronchon, son pingouin de compagnie, et Froussou, son caribou.
Il connaît un magnifique repère pour bien les voir, c’est en haut de la grande falaise. De là, on voit les étoiles briller beaucoup. Elles brillent tellement qu’elles illuminent tout le village.
Mais lorsque Paco soumet son idée, Froussou le caribou peureux réplique immédiatement :
“Et si les étoiles nous tombaient dessus ? C’est peut-être dangereux ?! »
« Non d’une sardine grillée ! Tu as toujours peur de tout Froussou ! Allons-y et tu verras que le ciel ne nous tombera pas sur la tête.” répond le grognon Touronchon.
Tous trois se mettent alors en chemin jusqu’à la haute falaise. En route, Touronchon croise l’un de ses amis, un vieux phoque.
“Eh salut Touronchon, ça fait longtemps ! Où allez-vous comme ça ?” demande le vieux phoque.
“On va voir les étoiles depuis la haute falaise ! »
« Ohhh, quelle chance ! J’ai toujours rêvé d’y aller mais je n’arrive pas à monter jusqu’en haut, c’est trop loin… Et puis, ça me fatigue beaucoup, à mon âge, de me déplacer sur le ventre. »
« À nous trois, on peut sûrement t’aider à y aller !” réplique Paco avec assurance.
“Monte sur le dos de Froussou !” ordonne Touronchon.
“Ahhhh ! Je ne peux pas, je glisse ! Je n’arrive pas à rester sur son dos.” se plaint le vieux phoque, après une tentative échouée.
“Et si tu montais sur notre luge ?” propose alors Paco.
“Tu vois bien qu’elle est trop petite, il ne peut pas s’y installer correctement !” grogne Touronchon.
Soudain, le visage de Paco s’éclaire : “Je sais ! Et si on accrochait des ballons à ses nageoires ? Il pourra alors flotter dans l’air et arriver jusqu’à la haute falaise sans efforts !”
Paco, Touronchon et Froussou se mettent alors au travail, gonflant et accrochant des dizaines et des dizaines de gros ballons à ses nageoires.
Le vieux phoque commence alors à se soulever pour ne plus toucher terre puis monte et monte… et monte dans les airs.
“Je vole ! Je vole !” s’écrie le vieux phoque avec joie.
Mais tout à coup, l’un des ballons éclate, puis un autre, puis encore un autre, jusqu’à ce que le vieux phoque retombe au sol.
“Décidément, je crois que je suis trop lourd ! Il n’y a rien à faire, on a tout essayé.” marmonne le vieux phoque, amer.
Tout à coup, deux lièvres polaires croisent nos amis massés autour du vieux phoque en larmes. Paco remarque qu’ils possèdent de très très longues oreilles, comme il n’en avait jamais vu auparavant.
“Que se passe-t-il ?” demandent les lièvres aux aguets.
“J’ai toujours rêvé d’aller voir les étoiles sur la haute falaise mais je ne peux pas y grimper, je suis bien trop vieux…” explique le vieux phoque entre deux sanglots.
Les longues et grandes oreilles des lièvres polaires se mettent soudainement à tourner et tourner et tourner de plus en plus vite, comme les hélices d’un hélicoptère qui décolle !
“Nous pouvons vous y amener cher Monsieur Phoque ! Nous sommes sauveteurs en montagne et avons pour habitude de transporter des personnes qui ne peuvent plus se déplacer. Nous pouvons vous rendre ce service !” s’exclame l’un des lièvres polaires.
Les deux sauveteurs attrapent alors le phoque par les nageoires et ce dernier commence à flotter magiquement dans les airs grâce à leurs oreilles hélicoptères.
“Wouaaaaw, c’est incroyable ! Vos oreilles sont siiii longues et elles tournent siiii vite !” s’extasie le vieux phoque qui agite sa nageoire pour faire coucou à nos amis restés en bas.
Les voici qui déposent le vieux phoque en un rien de temps, tandis que Paco, Touronchon et Froussou commencent leur ascension à pied.
À leur arrivée, le vieux phoque fait un petit discours de remerciement : “Je voudrais tous vous remercier profondément d’avoir cherché des solutions pour que je puisse assister au beau spectacle des étoiles avec vous ! C’est précieux d’avoir des amis sur qui compter.”
Tous ensemble, ils contemplent le ciel tacheté de milliers d’étoiles qui brillent intensément, tout en dégustant des chamallows grillés.
Un podcast Apprentis d’Auteuil écrit par Laura Demmerlé et enregistré par Alix Van Oost.