Dans l’épisode précédent, Paco s’est réjoui d’une excellente nouvelle : son papa a été sélectionné pour la grande finale du concours de Noël : il va devoir construire un igloo, le plus original possible pour remporter le prix. Demain, c’est le grand départ pour Strasbourg. Aujourd’hui, chacun prépare sa valise mais cela s’avère plus complexe que prévu pour Paco.
– Oh la la, mais comment vais-je faire pour fermer cette valise ? J’ai beaucoup trop de choses à emporter ! s’exclame Paco en s’asseyant sur sa valise pour essayer de la fermer. (on l’entend sauter sur sa valise et faire des efforts pour essayer de la fermer)
– Nom d’une sardine grillée Paco ! Tu te rends bien compte qu’il va falloir faire un tri dans tes affaires. Tu ne peux pas emmener tout ça ! lance Touronchon qui assiste à la scène.
– Au contraire, je pense qu’il faudrait ajouter des choses, comme une deuxième écharpe au cas où il ferait trop froid, ajoute Froussou, toujours prévoyant.
Il attrape un morceau d’écharpe en haut d’une étagère et commence à tirer. Elle paraît interminable.
– Euh… les amis… je crois qu’on a attrapé l’écharpe infinie !
Il tire encore et encore et finit par perdre l’équilibre et tomber en arrière. Il se retrouve complètement empêtré dans des mètres de tissu, ressemblant fortement à un caribou momifié.
– Au-secours, je ne vois plus rien !
– Oh Froussou ! Je vais te libérer ! déclare Paco.
– Ouf merci. J’ai cru que j’allais me transformer en Toutankhamon. Et sinon, tu pourrais aussi prendre une deuxième paire de gants ? ajoute Froussou.
– Mais pourquoi deux paires ? Et c’est quoi ça ? Une loupe de détective ? Une boîte de sardines en peluche ? Une plaquette de beurre ? questionne Touronchon, de plus en plus irrité par la situation.
– Ben oui, le beurre c’est pour faire les tartines le matin, marmonne Paco.
– Nom d’un beurre fondu ! Je ne sais plus quoi faire avec toi Paco. Tu dois apprendre à faire des choix et à prendre ce qui est nécessaire, c’est tout, soupire Touronchon.
– Et as-tu vraiment besoin d’emmener ce coussin péteur aussi ?
– Oh j’en ai marre. J’arrête de faire cette valise, se résigne Paco.
– Mais que se passe-t-il ici ? Je vous entends hurler depuis le salon, s’exclame la maman de Paco.
– Touronchon me dit que je n’ai pas besoin de tout ça dans ma valise. Mais moi je pense que c’est utile d’emmener du beurre pour les tartines ou ma loupe de détective. C’est vrai, on ne sait jamais, explique Paco en croisant les bras.
– Elle n’arrivera pas entière à Strasbourg cette plaquette de beurre, elle aura complètement fondu, ajoute Touronchon.
– Je crois que Touronchon y est allé un peu fort. Mais ce qu’il veut dire au fond, c’est qu’il faut parfois renoncer à des choses afin de garder de la place pour l’essentiel, explique sa maman avec douceur.
– Mais comment sait-on ce qui est essentiel ? dit Paco en enfonçant discrètement sa boîte de sardines en peluche au fond de la valise. (à l’oral plutôt dire “Mais comment on sait ce qui est essentiel ?)
– Il faut garder ce qui te sera vraiment utile. Et le beurre, je suis sûre qu’ils en ont en Alsace. Et plus qu’il n’en faut d’ailleurs.
– Et on est d’accord que tu ne vas pas à Strasbourg pour mener une enquête ? Cette loupe n’est pas utile! s’exclame Touronchon en retirant la loupe de la valise de Paco.
– On ne sait jamais, s’il y a un mystère à élucider !
– Alors garde la loupe ! dit sa maman en haussant les épaules.
– Mais une chose est sûre : il va falloir enlever trois ou quatre choses pour que tu puisses fermer la valise.
– Que puis-je enlever ? C’’est trop dur de choisir.
– C’est ça le renoncement mon chéri ! Faire des choix même quand on aimerait tout emporter.
Paco soupire, s’assoit par terre et regarde sa valise débordante. Il sort doucement la plaquette de beurre, un baluchon de petits caramels, le coussin péteur et sa deuxième paire de gants.
– Bon, je laisse ça et je garde la loupe ainsi que la boîte de sardines en peluche.
– Je suis fière de toi mon chéri ! Tu vois, c’est possible de faire des choix, même quand on pense que c’est compliqué.
– C’est vrai. Merci maman de m’avoir aidé à faire ma valise, j’étais un peu perdu !
– Avec plaisir mon trésor. Nous ferons la même chose au retour si tu le souhaites !
– Ben oui, puisque maintenant ’il y aura même une petite place pour un souvenir ! dit Froussou, prévoyant.
– Tu n’auras qu’à rapporter du beurre d’Alsace ! rétorque Touronchon en se moquant gentiment de Paco.
Choisir, c’est renoncer… et ce n’est pas toujours facile. Heureusement que l’on peut parfois compter sur ses amis et sa famille pour nous y aider.
Dans le prochain épisode, c’est le jour du grand départ. Cependant, un imprévu va compromettre leur départ…