Ce conte vous a plu ?
Il est 16h ! C’est la fin de l’école ! Paco rentre en direction de la maison avec Touronchon, son pingouin de compagnie et Froussou son caribou. Sur le chemin, Paco aperçoit une grande rivière dans le village. En s’approchant, il découvre que c’est un torrent :
“Regardez, c’est magnifique : l’eau coule et ne s’arrête pas ! Je n’ai jamais vu cette rivière auparavant ! Et si on allait glisser sur l’eau comme sur un toboggan ? On va bien s’amuser !” propose Paco.
“Je vous emmène avec plaisir mais moi, je ne glisserai pas… ça m’a l’air bien trop rapide.” dit Froussou, le caribou qui a toujours la frousse.
Touronchon, quant à lui, est pressé d’essayer ce toboggan improvisé. Aujourd’hui exceptionnellement, il n’est pas grognon mais plutôt tellement excité qu’il gigote dans tous les sens !
Paco et Touronchon s’élancent sans plus tarder sur ce toboggan d’eau (bruit de glissade). Ils filent à toute vitesse et zigzaguent à travers la rivière sauvage.
“Wouaaaaw, c’est trop rigolo, ça va si vite !” s’écrie Paco.
“Non d’une sardine grillée ! C’est comme sur un toboggan, mais en mieux !” répond Touronchon en éclaboussant son ami.
Tous les deux recommencent encore et encore, et rient à gorge déployée.
Mais le temps passe et Paco s’aperçoit que tout le village est inondé ! Il n’avait même pas remarqué car il pensait seulement à s’amuser.
“Mais que se passe-t-il ? Il faut vite rentrer à la maison et prévenir les parents que quelque chose de grave est en train de se produire.” crie Paco à Touronchon.
Paco a soudain tellement peur que son visage devient tout bleu, tellement bleu qu’il a la même couleur que l’eau.
Froussou galope pour emmener Paco et Touronchon à la maison le plus vite possible. À leur arrivée, Paco s’aperçoit que des torrents d’eau sortent de son igloo. Heureusement, ses parents ne sont pas à l’intérieur.
“Oh non ! J’ai oublié de fermer le robinet en partant ! C’est pour ça que la rivière s’est formée et qu’elle a débordé dans tout le village ! Viiiite, il faut que j’aille le fermer immédiatement !” hurle Paco, affolé.
L’igloo est tellement rempli d’eau que Paco peine à se rendre jusqu’au robinet de la salle de bain. Il est obligé de nager à contre-courant. Lorsqu’il y parvient enfin, il ferme le robinet au maximum et l’eau s’arrête alors de couler.
“Ça y est, le robinet est fermé à double-tour !” lance Paco à ses amis, soulagé.
“Mais comment va-t-on faire à présent pour retirer toute l’eau du village ?” rétorque Froussou, encore sous le choc. “Il est totalement inondé !”
“Non d’une sardine grillée, il faut toujours rattraper tes bêtises Paco !” marmonne Touronchon. “Mais j’ai une idée : je vais demander à Pleurnichon, mon ami le morse qui pleure tout le temps, d’aspirer toute l’eau avec ses yeux. Il pleure tellement qu’il n’a jamais assez de larmes pour tenir la journée, donc ça tombe bien pour nous !”
Pleurnichon, appelé à la rescousse par Touronchon, débarque alors dans le village pour aspirer toute l’eau avec ses yeux. Il est ravi de pouvoir remplir son réservoir de larmes pour la semaine, et Paco est, quant à lui, enchanté de voir toute l’eau disparaître des igloos !
« La prochaine fois, il faudra être plus attentif pour éviter le gaspillage d’eau et de gros dégâts !” sermonne gentiment Pleurnichon.
Paco le prend dans ses bras :
“Merci du fond du cœur Pleurnichon ! Tu nous as sauvé la mise, heureusement que tu étais là ! »
« Mais d’ailleurs, Pleurnichon, pourquoi pleures-tu tout le temps ?” s’interroge Touronchon.
“Eh bien, parce que je suis tout le temps heureux et qu’on peut aussi pleurer de joie !” répond Pleurnichon, le sourire aux lèvres.
Un podcast Apprentis d’Auteuil écrit par Laura Demmerlé et enregistré par Alix Van Oost.