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Pendant quelques jours, le Papa de Paco était parti de la maison pour aller construire des igloos. Comme Paco l’a écrit hier dans la lettre adressée à sa cousine, ça le rend triste de ne pas passer beaucoup de temps avec son papa. Aujourd’hui, Paco décide de lui faire comprendre.
Paco se rend doucement dans l’atelier de son père tandis qu’il n’est pas là.
“Hmm… Je vais prendre son marteau, son tournevis, ses clous… Ça devrait suffire” marmonne Paco.
Paco court à l’extérieur avec les outils de son Papa entre les mains et commence à creuser de grands trous dans la neige. Un trou par ci, un trou par là…
“Bon, Papa ne devrait pas trouver ses outils si je les enterre bien dans la neige…”
Soudain, Paco entend des bruits de pas dans l’atelier qui se trouve à quelques mètres.
“Paco, pourquoi la porte de l’atelier est ouverte ?” s’écrie son Papa.
“Désolé, j’ai oublié de fermer la porte !” rétorque Paco
“Dis, Paco, tu n’aurais pas vu mon marteau ? Je ne le trouve plus !” demande son Papa, interloqué.
“Euh… Non non désolé ! Mais je peux t’aider à chercher si tu veux ?”
Paco commence à faire semblant de chercher le marteau de son papa, alors qu’il sait très bien où il est. Il l’a enterré sous la neige.
Ils ouvrent des tiroirs, ils regardent par terre… Pas moyen de retrouver les outils ! Mais Paco est heureux de passer du temps avec son papa. N’osant pas lui exprimer sa tristesse, le seul moyen qu’il a trouvé pour passer du temps avec lui, c’est de cacher ses outils.
“Oh c’est pas possible ! Mais où sont mes outils ?”
Soudain, Paco et son Papa entendent un petit cri à l’extérieur de l’atelier.
“Aïe aïe aïe ! Je me suis fait mal…” dit Froussou en pleurant.
“Oh Froussou qu’est-ce qui se passe ?” demande Paco, inquiet.
“Je me suis pris les sabots dans un marteau enterré sous la neige… Mais qu’est-ce que ça fait là ?” s’interroge Froussou.
“Paco… Est-ce que c’est toi qui aurait fait ça ?” demande le Papa de Paco, suspicieux.
“Euhh… Ben en fait…”
Paco perd ses mots.
“Ce n’est pas bien, ça ne va pas ! Pourquoi tu as fait ça ?”
Soudain, Paco se met à pleurer… Pleurer et pleurer…
“Ben en fait, j’avais envie de passer du temps avec toi. Je n’osais pas te le dire. Enfin, j’ai aussi peur de te déranger.” marmonne Paco.
“Oh Paco… Tu sais, tu as le droit d’exprimer tes émotions ! Je ne savais pas que tu étais aussi triste. Je sais que je ne suis pas très présent en ce moment, mais ce n’est pas par choix, c’est parce que je dois travailler. Écoute, on va prendre le temps de faire une activité ensemble rien que toi et moi tous les mercredis après-midi, deux fois par mois. Je peux m’arranger pour ça ! À moi aussi, ça me ferait très plaisir !”
“Ah ben oui… Je serai content… Et désolé pour les outils.” regrette Paco.
Paco et son papa continuent ensemble à déterrer dans la bonne humeur, tous les outils enfouis dans la neige.Paco imagine déjà toutes les activités qu’il va pouvoir faire avec son Papa !
