Ce conte vous a plu ?
Aujourd’hui c’est le dernier jour de la semaine à l’école !
De temps en temps, en fin de semaine, l’école organise des activités entre plusieurs classes pour apprendre à mieux se connaître entre élèves. C’est aussi l’occasion pour les plus grands d’aider les plus petits à faire des choses.
A cette occasion , Un des professeurs prend la parole : “Aujourd’hui, vous allez être deux par deux pour faire de la peinture ensemble. Vous allez devoir imaginer un paysage, des personnages ou ce que vous voulez. Ce qui compte, c’est que vous vous mettiez d’accord et que ce travail soit collaboratif. Chacun devra peindre la moitié du tableau.”
“Ohh c’est trop bien ! J’ai trop hâte de rencontrer mon binôme !” s’exclame Paco auprès d’un camarade.
“Moi aussi, j’ai déjà plein d’idées ! J’aimerais bien peindre un grand bateau sur la mer.” répond son camarade.
Il commence à y avoir un brouhaha entre les élèves qui s’imaginent déjà peindre toutes sortes de choses : des morses, des grandes falaises enneigées ou encore une luge qui ressemble à une fusée.
“Chut ! Je vais constituer les groupes !” déclare le professeur.
“Paco, tu seras avec Martin !”
Martin est un élève qui a deux ans de plus que Paco. Tous deux ne se connaissent pas encore enfin… presque pas ! Le papa de Paco est connu dans le village pour construire des igloos alors Martin connaît Paco de loin ! Rapidement, ils se mettent d’accord pour peindre un beau paysage enneigé. Paco commence à dessiner un igloo.
“Haha mais ton igloo ne ressemble pas vraiment à un igloo. En plus, ton papa construit des igloos mais tu ne sais même pas les dessiner !” s’exclame Martin en ricanant.
Martin prend alors le pinceau de Paco et commence à dessiner à sa place. Paco ne dit rien mais se sent gêné par cette remarque et cette situation. Mais il se dit qu’il faut laisser les “grands” faire. Alors il ne dit rien.
“Ahh Paco, c’est comme ça qu’on dessine des igloos !” ajoute Martin.
Martin redonne le pinceau à Paco, mais à chaque fois que Paco commence à dessiner quelque chose, Martin reprend son pinceau sans lui demander.
“Ahhh Paco, décidément c’est pas ton truc la peinture !” dit Martin.
Paco se sent de plus en plus mal à l’aise, sans pouvoir qualifier ce qu’il ressent. Il décide alors de s’éloigner pour se mettre à l’écart.
“Je reviens… Je… Je vais aux toilettes !” marmonne Paco.
Quelques minutes plus tard, le professeur s’étonne de ne plus voir Paco avec son camarade. Il le cherche partout jusqu’à ce qu’il le trouve contre un mur, les bras croisés et le regard peiné.
“Mais que se passe-t-il Paco ?” demande le professeur.
“Ben en fait… Je suis un peu triste. Martin prend mon pinceau et dessine à ma place. J’ai l’impression d’être nul. Puis il se moque de moi. Enfin… Voilà quoi.” dit Paco, attristé.
“Oh ! Est-ce qu’il t’a demandé avant de prendre ton pinceau ?” demande le professeur.
“Non, il le prend de mes mains en me disant que la peinture ce n’est pas mon truc…”
Le professeur comprend ce qui ne va pas et met des mots sur quelque chose d’important : “Tout d’abord , Tu n’es pas nul Paco ! Tu apprends à dessiner et c’est très bien. Martin ne devrait pas se comporter comme ça avec toi. Il ne devrait pas te rabaisser. Il devrait aussi te demander l’autorisation avant de prendre ton pinceau et de dessiner à ta place. Et ce n’est pas parce qu’il est plus âgé que toi qu’il sait mieux dessiner. On ira lui en parler ensemble, si tu es d’accord ?” demande le professeur.
En entendant les paroles du professeur, Paco se sent déjà mieux. Il accepte d’aller discuter avec Martin aux côtés de son professeur pour améliorer la situation et passer un meilleur moment.
Après quelques minutes de discussion, Martin comprend que son comportement a fait de la peine à Paco et s’excuse platement de s’être moqué.
“Est-ce que tu es d’accord pour que je te montre comment dessiner un ours polaire ?” demande Martin.
“Oui, tiens prend mon pinceau !” répond Paco.
Tous deux finissent par peindre un beau tableau ensemble avec pleins d’igloos et d’ours polaires sur la banquise.