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Il est 16h ! C’est la fin de l’école pour aujourd’hui ! En rentrant de l’école sur le dos de Froussou, Paco fait une surprenante rencontre…
“Ehhh vous deux ! Vous pouvez m’aider ?” demande un pêcheur qui essaye de creuser un trou dans la glace pour pêcher des poissons.
Il semble avoir des difficultés à faire cette tâche tout seul. En plus, il a un peu mal au dos. Paco et Froussou se précipitent pour lui venir en aide.
“Ne vous inquiétez pas, on est là monsieur !” s’exclame Paco.
Froussou et Paco prennent le temps d’assister le pêcheur à creuser le trou. Mais ça y est, avec un peu de persévérance, ils y arrivent !
“Voilà monsieur !” se réjouit Paco, heureux d’avoir rempli sa mission.
“Ah et j’en profite pour vous demander si vous pouvez m’aider à porter ce grand carton jusqu’à chez moi. Je viens de déménager.” demande le pêcheur.
“Oui, pas de soucis !” répond Paco.
Paco et Froussou commencent à porter un carton, puis un autre et encore un autre. Ça ne s’arrête plus ! Ils courent… Le pêcheur leur demande service sur service. Ils courent tellement à droite et à gauche qu’ils finissent par avoir les pieds tout rouges. Cela fait déjà une heure qu’ils aident ce pêcheur.
“J’en ai un peu marre, c’est long… Et j’ai mal aux pieds !” chuchote Froussou à Paco.
“Moi aussi Froussou, mais bon il est âgé alors il faut être là pour lui.” répond Paco.
“Une dernière chose à vous demander, venez par là s’il vous plaît ! Il faudrait juste aller récupérer un colis à la poste là-bas.” ajoute le pêcheur.
Froussou et Paco exécutent cette dernière mission, et sur le chemin, ils croisent Touronchon.
“Nom d’une sardine grillée ! Mais qu’est-ce que vous faites ? Je vous attends à la maison depuis une heure ! Et pourquoi vous avez les pieds tout rouges au juste ?”
“On aide un pêcheur qui a besoin d’un coup de main ! On va chercher un colis à la poste pour lui.” répond Paco.
“Bon, je peux vous aider à porter le carton si vous voulez !”
“Oui volontiers parce que je crois qu’il sera bien lourd !”
Les voilà donc partis tous ensemble à la poste pour récupérer le colis. Effectivement il est bien lourd ! Heureusement qu’ils sont tous les trois.
“Ah tiens vous êtes trois à pouvoir m’aider maintenant” se réjouit le pêcheur qui ne semble pas vouloir s’arrêter là.
Les trois amis posent le gros colis devant la maison du pêcheur et ce dernier demande encore quelque chose…
“Ensuite, vous pourriez peut-être m’aider à…”
“Euh, je vous coupe mais, vous ne dites pas merci quand quelqu’un vous aide ? On vient de vous ramener un énorme colis depuis la poste et pas un merci ?” dit Touronchon en rabrouant le pêcheur.
“Oui, merci…”
“Euh, j’espère qu’il vous a dit s’il te plait et merci quand vous l’avez aidé ?” demande Touronchon en chuchotant dans l’oreille de Paco.
“Non, mais bon, il a pas dû faire attention et puis faut aider les plus âgés.” rétorque Paco.
“Nom d’une sardine grillée ! Une personne qui est plus âgée doit vous respecter autant que vous la respectez. Il doit être poli comme tout le monde et dire les mots magiques : s’il te plaît et merci ! ll faut aussi écouter si vous êtes fatigués. Bien sûr vous pouvez aider les autres, mais là vous y avez passé une heure. Vous avez les pieds tout rouges toi et Froussou.” dit Touronchon, en colère contre l’attitude du pêcheur.
Pendant ce temps, le pêcheur insiste et demande “Vous pouvez m’aider à monter un meuble dans ma maison ?”
“Et le s’il vous plaît ?” s’écrie Touronchon.
“Oui… S’il vous plaît”
“Écoutez, de toute manière, on ne peut plus vous aider ! Mes amis sont fatigués ! Ils vous ont aidé pendant une heure et ils ont les pieds tout rouges. Et surtout, il faut respecter les personnes qui vous aident : Merci et s’il te plait, ce sont deux mots importants. Même quand je mange des sardines, je remercie la nature de me donner à manger.” répond Touronchon.
“Oui je n’osais pas vous le dire, mais c’est vrai. Il a raison monsieur.” ajoute Paco.
“Oui et j’ai très mal aux pieds.” dit Froussou.
“Je suis désolé, je ne me suis pas rendu compte. J’avais tellement de choses à faire que je n’ai pas fait attention. Je vous demande pardon pour mes maladresses. Pour me faire pardonner, je vais vous donner de la crème de sardine pour faire dégonfler vos pieds tout rouges. Et tenez, j’ai fait un gâteau ce matin. On peut manger une part ensemble !”
Le pêcheur avait compris la leçon : on doit rester poli en toutes circonstances, même quand on est pressé. Il invita ses nouveaux amis à venir se réchauffer chez lui et à reprendre des forces grâce au délicieux gâteau au chocolat qu’il avait préparé.